L'abandon continu, irrémédiable du
Vieux Lyon...
Au début du XXème siècle, le déclin paraît
irréversible. On n'y construit pratiquement plus rien et on laisse
se dégrader les bâtiments existants. Pourtant le quartier
du Vieux Lyon est encore massivement habité, mais par une population
pauvre dont la présence fait échouer tous les projets
de démolition. Cet abondon se traduisit notamment par un état
instable des terrains d'où des risques importants de glissements
de terrains. Et hélas confirmé par l'épisode dramatique
de la nuit du 12 au 13 novembre 1930, où 40 personnes périrent
sous des immeubles écroulés au-dessus de la rue Tramassac.
On arrive à un état d'abandon et d'insalubrité
tel, qu'en 1958, la mairie établit un Projet de Rénovation
Urbaine pour se débarasser du quartier. Mais parallèlement,
une vie de quartier se met en place et on assiste à quelques
restaurations et des constructions neuves apparaissent.
le Théâtre romain
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Dans le quartier de Fourvière,
sous Edouard Herriot, des fouilles archéologiques commencent.
Le chantier permet ainsi de mettre à jour le théatre et
l'odéon romains.
...jusqu'à la loi Malraux...
Avec cette loi, datant de 1964,
le Préfét, le maire (Louis Pradel) et l'association de quartier
"Renaissance du Vieux Lyon" sont tous d'accord et mettent en
place le Plan de Sauvegarde. La société chargée
de la restauration, la SEMIRELY (1963-1976) est créée le
22 mars 1963 avec pour Président Louis Pradel.
Ainsi le 12 mai 1964, le Vieux Lyon devient
le 1er secteur sauvegardé de France : la destruction du
quartier est ainsi rendue impossible pendant des années.
La SEMIRELY rachète, restaure et
revend des immeubles. Les gens reviennent ; l'idée de sauvegarde
est là, bien ancrée dans l'esprit des habitants du quartier
comme des lyonnais.
Cependant, l'association "Renaissance du Vieux Lyon" n'a pu
empêcher la destruction de l'îlot d'habitations entre le Palais
de Justice et la cathédrale. Mais le bon côté de la
médaille apparaît quand on découvrit sous les décombres
: des vestiges paléochrétiens et les restes des églises
Sainte Croix et Saint Etienne (accès actuel sur le flanc nord
de la cathédrale Saint Jean dans le Jardin archéologique).
...et la sauvegarde complète !
Tous ces efforts conjugués aboutissent au classement du Vieux
Lyon (avec la Croix Rousse et une partie de la Presqu'île) au
Patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO en 1999.
retour le
XIXème siècle
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