La galerie de l'hôtel Bullioud
Cette galerie est construite en 1536 par Philibert Delorme, au retour
d'un voyage en Italie, pour Antoine Bullioud Contrôleur général
des Finances.
Elle
se situe au 8 rue Juiverie, au fond d'une vaste cour reliée
à la rue par une allée voûtée de nervures.
L'originalité = Le mélange des styles
Cette galerie présente 2 baies en anse de panier dans le style
français de l'époque ; elle est voûtée
d'arêtes, référence à la Renaissance italienne
et paraît reposer sur une arche asymétrique entourée de 2 trompes
(portion de voutes en saillie). La référence à
l'Antiquité est présente dans les frontons et dans la
frise dont certains médaillons représentent des taureaux.
Dans cette oeuvre, Delorme fait preuve d'audace et se trouve précurseur
20 ans avant du classicisme de la 2ème moitié du XVIème
siècle.
Le puit de la Maison du Chamarier
Il a une base circulaire ornée de petits bas-reliefs. La coupole
est ornée d'écailles avec un lion sur son sommet et repose
sur des colonettes à chapiteau corinthien (= représentation
de feuilles d'acanthes). L'arc d'ouverture à double courbure
montre la belle maîtrise de la taille de pierre.
Ce puit se trouve désormais dans la cour du musée Gadagne,
place du Petit Collège.
Philibert Delorme
Né à Lyon en 1510 (?) d'une famille de maîtres
maçons et mort en 1570 à Paris.
Admirateur de l'Antiquité et technicien parfait, Delorme est considéré
comme le promoteur de l'architecture classique en France. Son
oeuvre théorique se retrouve dans son livre "L'Architecture"
qui aura un retentissement considérable pendant près
de 2 siècles.
Il est sur-intendant des bâtiments, architecte de Fontainebleau
sous Henri II, puis des Tuileries et du château Saint Maur pour
la reine mère Catherine de Médicis. Il réalise notamment
le tombeau de François Ier (1547) et travailla au château d'Anet (1547-1555
).
Son séjour à Lyon est court mais il marque toute l'architecture
lyonnaise de son empreinte car on copiera son style pendant un demi-siècle.
|